Saint Etienne Lardeyrol
Le cartulaire de Chamalières nous assure de l'existence d'une paroisse dans le mandement du château de Lardeyrol et dédié à Saint Etienne dès le Xe siècle.
L'église figurant parmi les dépendances de l'évêché du Puy, duquel relevait la baronnie de Lardeyrol, l'évêque Pierre de Solignac la cède le 18 juillet 1167 à l'abbaye bénédictine de la Chaise-Dieu qui en fit un prieuré régulier desservi par deux moines. L'édifice actuel est certainement l'œuvre des moines casadéens.
Aux XIIIe et XIVe siècles le prieuré bénéficie des donations de la famille de Glavenas, barons de Lardeyrol et de Saint-Germain.
Aux XVIIe et XVIIIe siècles, les moines de la Chaise-Dieu n'y résident plus et se désintéressent du bénéfice, ce qui a épargné l'édifice de désastreux agrandissements ou de coûteux embellissements.
Croix disparue de Lardeyrol
Louis Vissaguet parle de ce monument disparu, l'ayant cherché en vain, comme nous d'ailleurs.
Un bloc cubique de 90 cm de haut portait en bas-relief deux étages de frise composée d'animaux, assez similaires de ceux rencontrés sur la base de la croix de Castledermot en Angleterre datant du Xème siècle.
Cette similitude est assez troublante et nous ne connaissons aucun autre exemple de base ainsi sculpté en Haute-Loire.
La croix, surmontant ce socle, avait un fût rond, blasonné, écoté* .
Le croisillon présentait à sa base un chapiteau rond, entaillé de gorges verticales. La section était carrée avec fleurons peu proéminents, n'offrant qu'un minimum de décoration.
Christ et sans doute Vierge au dos, pas de personnages.
En conclusion, la base pourrait être très ancienne et la croix vraisemblablement du milieu XVI e, voire début XVII e siècle.
*Même signification qu'ébranché ; cependant, lorsqu'il n'y a qu'un tronc, et non un arbre de représenté, il est préférable de se servir du mot Écoté. d'après l'Alphabet et figures de tous les termes du blason L.-A. Duhoux d'Argicourt — Paris, 1899.)